Notre vie de voyage est très difficile, nous devons sans cesse affronter tempêtes et cyclones, lutter contre le scorbut, la dengue, le tiphus et le choléra, trouver de quoi subsister sur des îles parfois démunies de tout... Bien souvent, nous en sommes réduits à manger mouches et cancrélats (NbC : grillés au miel ! mmmmmhhh). Bien heureux ceux qui ont eu la sagesse de rester dans nos pays civilisés où, à chaque coin de rue, pointe un MacDo. Nous qui avons cru que nous pourrions nous adapter facilement à la Polynésie, et bien nous devons avouer qu'il n'en est rien.
Cruelle déception que de se rendre compte que la vie que nous avions choisie était par trop difficile pour nous (NbC : arf ! fais trop chaud !). Un sentiment de défaite nous envahit un peu plus chaque jour que nous endurons les épreuves de notre nouvelle vie spartiate. Faire l'école, aller pêcher pendant des heures pour ne ramener qu'un ou deux bénitiers (et encore !), compter l'eau qu'on boit (deux verres maximum par jour), l'alcool n'est qu'un lointain souvenir... (Nbc : euh....t'es sûr ??).
Alors à ceux que l'aventure tenterait (ceux qui ont trop bu de Banga dans leur jeunesse), je conseillerais vivement de bien y réfléchir, le retour est difficile parfois même impossible (comme pour nous). Nous n'anticipions pas réellement la prise de risque que nous avons pris il y a 2 ans, aujourd'hui nous le subissons de plein fouet (NbC : aïeeeuuuuh !). Alors certes, vous lirez des récits tout beau tout rose, la réalité sera bien différente, je vous assure.
Que ne donnerais-je pour revenir en arrière et reprendre ma vie d'avant (NbC : ah oui ?!). Ma vie où le mot avenir avait encore un sens, où mes enfants auraient pu devenir des gens bien... (NbC : des ingénieurs ??). Mais maintenant, à cause de notre inconscience, tout cela est foutu (NbC : ouais Thomas est parti pour finir surfeur et Romane vendeuses de babioles). Nous avons suivi une comète, un mirage... (NbC : surtout toi ! Moi je t'ai suivi et jusqu'à preuve du contraire, tu n'es ni une comète ni un mirage !). Alors ne faîtes pas comme nous, ne partez jamais au loin en voilier. Ne dépassez pas la pointe de Quiberon, à la limite la Teignouse et encore.
Ne prêtez pas attention à ceux qui paradent, ce n'est qu'illusion mais à l'heure des comptes, la désillusion sera d'autant plus grande. Nous allons essayer de remonter la pente sur 2013 mais je pense que c'est peine perdue... (NbC : snif ! c'est trop triste comme histoire, snif !).
Euh bon, c'est suffisant Greg ? J'en ai fait assez là ? Je pense que tous les lecteurs du site ne vont plus partir là. Ils nous laisserons tranquille ! ;-) Non, parce qu'il faudrait quand même pas que tous ceux qui REVENT de venir en Polynésie VIENNENT, ça ferait trop de monde !!! hi hi hi.. (NbC : cet édito a été écrit un soir après l'apéro, ce texte n'implique que son auteur (bourré ?)).
Au fait, bon Noël à vous !