Fin de notre séjour en Martinique Après avoir déposé la famille de Cath à l'aéroport, nous revenons au bateau et le soir tout comme le lendemain, nous sommes comme anesthésiés par l'absence de personne à bord. Cath et moi décidons d'effectuer le plus rapidement possible les 2/3 trucs à faire avant de descendre vers les Grenadines, faute de quoi, on sent bien qu'on va à nouveau déprimer au Marin. Sitôt dit, sitôt fait, en 3 jours nous arrivons à boucler tout ce que nous souhaitions faire. Non sans quelques petits bobos : je passe à travers un ponton, du coup je me retrouve avec un bel oeuf sur le tibia droit. Un mec qui arrivait juste à ce moment là voulait absoluement m'accompagner à l'hôpital. Mais bon, je l'ai rassuré : je n'ai rien de grave, c'est juste superficiel. Ensuite, nous descendons sur Sainte-Lucie, puis Saint-Vincent et Bequia en 3 jours.
Arrivée à Bequia Quelque peu géné pour me déplacer avec ma patte folle (j'ai quand même un sacré oeuf !), Cath doit effectuer plus de choses dans les manoeuvres. Cela ne nous empêche pas d'arriver à bon port à Bequia (NbC : c'est pas parce que je fais plus de manoeuvres que le bateau doit forcément couler ou percuter un autre voilier ! non mais !!) dans l'Admiral Bay, port principal de Bequia, où nous comptons passer un peu de temps tranquille pour se reposer.
Moon Hole Nous avions repéré la première fois que nous étions venus, à la pointe sud de Bequia, un ensemble de "ruines" type troglodites. Et nous décidons, motivés et béhociens... hum, d'aller voir de plus près, en kayak. Euh... y'a quand même 4km, à la rame... Oui dans le sens aller ça va le faire, on est dans le sens du vent, des vagues et du courant. On sait que le retour sera plus... sport. En fait de "ruines" il s'agit de maisons toutes dans le style pierres et fondues dans la végétation. Un architecte a développé le concept, le bout de l'île acheté et réservé aux propriétaires, heureux de jouer les Robinsons car ils vivent sans eau courante, ni électricité : donc éolienne et cuves de récupération d'eau obligatoire. Pourquoi pas, après tout ? En tout cas c'est vraiment très beau. La plus grande partie des maisons est dissimulée dans la végétation et ce que nous en apercevons, en pierre et tout en arches et balcons-terrasses à grandes baies vitrées, donnent envie. Un pique-nique sur la plage, un peu de farniente et il faut déjà penser au retour. Arf !! le retour ! A nos pagaies ! Ben Laurent et Thomas vont nous mettre une distance considérable (nous abandonnant un peu quand même) et seules, dans la m... si je puis dire, je rame et m'épuise. Je n'ai pas de montre et il vaut mieux mais je vois bien le soleil continuer sa course et je n'ose pas imaginer arriver dans la nuit. Je ne vois plus les garçons depuis une heure et j'ai l'impression de reculer. Je ne dirai pas ce que j'ai pensé pendant tout ce temps, entre garder un semblant de bonne humeur et de confiance pour Romane et la hargne de tuer quelqu'un... Alors, lorsqu'un bateau passe je lui fais signe. Eh oui ! du bateau-stop ! et ça marche... merci !! Arrivées au bateau, saines et sauves, nous sommes seules : mais où sont les garçons ? je saute sur les jumelles et je vérifie les plages. Rien. Mais où sont-ils, pétard ? Et tout à coup ils arrivent de la plage... la plage..... euh... comment dire... c'est une blague ? :)) Laurent, crevé aussi, s'était arrêté à la plage et pensait demander à quelqu'un en annexe de venir nous aider.
Visite de Bequia par l'intérieur Deux jours après, nous décidons d'aller visiter l'intérieur de l'île de Bequia. Nous allons visiter une ferme de tortue : un gars récupère les oeufs de tortues ou de petites tortues sur les plages du coin et les élève pendant 5/6 ans avant de les remettre en liberté. Il fait cela pour les sauver car ici, les gens mangent les oeufs de tortues et les petites tortues (les grosses aussi à mon avis). Le gars nous fait visiter le baraquement qu'il a monté pour protéger les bassins des tortues. Les enfants (et nous aussi) pouvons toucher les tortues, c'est très sympa. En rentrant, nous nous arrêtons pour manger dans une plantation/ferme très belle : 5 minutes après être arrivés, une grosse ondée s'abat, ouf on l'a échappé belle !
Nous allons passer les jours suivants entre plages, courses et travaux divers, notamment le taud pour nous protéger de la pluie. Entre nos envies, nos compétences et la réalisation il y un a un monde... euh non une galaxie :)) Le carré est envahi par le tissu que nous collons puis cousons. Le cockpit est en plein cagnard, c'est horrible. Evidemment lorsque nous avons presque fini et que nous décidons de partir, le remontage est une catastrophe : on pète un ridoir et un assemblage....bon... on va devoir chercher un soudeur, sinon c'est pas possible. Heureusement on trouve sans problème, un gars sympa qui nous fera un tout petit prix. On peut partir ! aaahhhhh !