Catamaran Black Pearl

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Mexique : Isla Mujeres


Isla Mujeres est située juste en face de Cancùn. L'île abrite un mouillage très bien protégé, mais dont le fond ne tient pas trop. Nous arrivons après Cuba dans un monde de consommation qui nous permet d'assouvir nos envies de viande et autres choses culinaires.

Traversée de Cuba au Mexique Nous partons donc en milieu de journée un peu comme des voleurs de Cuba. Enfin, s'ils étaient moins administratif et plus ouvert aux touristes (plaisanciers) nous serions certainement restés. Mais il en a été décidé autrement. Nous partons donc. Avec le coup de vent annoncé, nous verrons en temps et en heure lorsqu'il nous arrivera dessus. Nous espérons surtout que le vent nous menera dans le bon sens... c'est pas gagné.

Le début de la traversée est facile, sous spi, un vrai bonheur. Fabienne apprécie ce genre de navigation et on la comprend ! Elle n'est pas du tout chagrinée de quitter Cuba sans avoir visité la Havane. Comme cela était à prévoir, le temps se modifiera au cours de la nuit, nous rentrons le spi et continuons sous grand-voile et génois. Le vent commence doucement à tourner, du sud-est au sud puis sud-ouest. C'est pas la joie pour tenir le cap. A chaque quart nous devons modifier le cap 10° par 10°, on va finir au fond du golfe du Mexique !! Le pire est en fin de matinée lorsque nous pointons directement sur la Nouvelle Orléans..... euh.... on n'a pas les visas pour les Etats-Unis. Mais, si Laurent commence à s'agacer, moi je reste confiante, vu que ça tourne, ça finira bien par nous pousser vers l'Ouest/Sud-Ouest ! Confiance de néophite ?? héhé, intuition féminine !
Et en effet, en début d'après-midi, le vent tourne encore. Tip top, on peut reprendre le bon cap. Laurent commençait sérieusement à s'inquiéter. Quant à Fabienne, elle a connu un cata quand ça tape (enfin un peu !). Oui, c'est pas très agréable. Yep ! remettons le spi et vogue vers le Mexique petit Blackpearl!.

La fin de navigation sera aussi agréable que le début. Le courant de 3,5Nds nous a pas mal freiné tout au long de notre traversée et les prévisions d'arrivée sont régulièrement revues. Finalement nous voyons les îles (illuminées comme des sapins de Noël, ou les Champs Elysées à la même période) au coucher du soleil. Nous devrons faire notre entrée au mouillage de nuit, mais pas de problème, les cartes indiquent que tout est "clair" (comprenez sans rocher, ni bancs de sable, ni hauts fonds). Par contre pour voir les bouées verte et rouge au milieu des lumières de la ville, c'est pas simple. Nous sentons déjà le dépaysement par rapport à Cuba. On voit les feux des voitures, les hôtels grand luxe tout éclairés, les ferrys qui passent et repassent éclairant l'eau de leurs spots bleus sous-marin.... ça va faire bizarre. Nous mouillons à 21h devant des marinas que nous devinons à peine. Une bonne nuit de sommeil et demain on part à la découverte de Isla Mujeres !

Isla Mujeres : Marina Paraiso Nous ne sommes pas déçu le lendemain de découvrir les abords du mouillage. Déjà nous ne sommes pas nombreux, ensuite les ferrys passent assez loin donc nous n'avons pas leurs vagues d'étrave. Enfin nous ne sommes pas loin de plusieurs marinas. Nous allons donc faire notre entrée officielle, on ne rigole pas avec les autorités ! ;-) L'accueil est vraiment sympa, les enfants ont même droit à un petit déjeuner pancakes-sirop d'érable- lait-jus d'orange. Nous, nous devons attendre les autorités, qui vont se succéder sans urgence tout au long de la journée : la capitainerie, les customs, l'immigration et les affaires sanitaires. Les dernières sont accomodantes; à la question :
"avez-vous des animaux à bord ?" nous répondons "oui, un chat".
"ah ! il va falloir faire des papiers, le voir.... ça va être long... vous êtes sûr que vous avez un chat ?"
"euh... non, en fait non."
"parfait !, voila vos papiers; tout est en règle !"
"merci monsieur l'agent !"
Pourquoi se compliquer la vie, franchement. Donc pas de bestiole à bord, de toute façon on a aucun papier pour ça.
Pendant nos rendez-vous officiels nous voyons arriver Ti'plouf. Laurent les appelle sur VHF et c'est Kapuera qui répond ! héhé ! Ils sont bien étonnés de nous voir déjà là alors que nous étions censé n'arriver que dans une semaine. On va bien rire en leur racontant !.

Cette escale est un bonheur : déjà je peux faire des courses et refaire le plein de frais, de fruits et de légumes. Ensuite nous découvrons (superficiellement 2 semaines c'est court) un pays, des coutumes et la gastronomie locale. Je dois dire qu'entendre Anne-So et Laurent parler régulièrement de faritas, enchiladas, tortillas, buritos, tacos et j'en passe, m'avait, comment dire, donner allèchée ! Qu'à cela ne tienne, nous ferons notre premier repas à terre dans un petit restaurant ! aaahhhhh ! Les enfants ne sont pas en reste, soyons clair, ils s'empiffrent ! et nous aussi d'ailleurs. Joie, bonheur (mais un peu de charbon végétal après pour digérer, après un mois maigre à Cuba, c'est dur !).

Nous changeons de marina (NbP : on reste toujours au même mouillage mais quand on va à terre en annexe on va dans une marina, leurs pontons se suivent) en découvrant à côté de la première, un gérant français ! qui est ravi de voir des français. Nous passerons 2 semaines à venir tout les jours à la marina Paraiso se faire chouchouter par Régis, puis par Frank le patron. Les enfants profitent du grand terrain et de la piscine et nous... du Wifi et... du bar !! oui, bon, ok, on prend quelques kilos entre le manque d'exercice, la bonne bouffe et les apéros quotidien. Mais que cela fait du bien aussi. Ca va être dur de quitter les copains et pas seulement pour les enfants. Mais il le faut. Déjà Mamie Fabienne doit rentrer en France, elle s'est offerte une semaine et une destination de plus à son séjour. Et nous, nous devons rejoindre Panama. Désolé Ti'plouf, désolé Kapuera, mais nous ne visiterons pas Belize. Le Mexique n'était déjà pas prévu et cela nous a enchanté de le connaître mais là il faut qu'on descende, le Pacifique nous attends.

Anecdote d'un sauvetage Un soir, après le repas, mamie Fabienne sort fumer une cigarette. Après 30 sec., elle m'appelle, croyant que le cata Kapuera était en train de chasser (Nb : chasser : l'ancre ne tient plus et le bateau se met à dériver avec le vent). Elle me montrer un gars qui semble faire des signes avec une lampe (il fait nuit). Je monte dans l'annexe et file le voir : effectivement, il a besoin d'aide, son mouillage ne tient pas et il n'a plus de moteur. Je vais chercher Cath et nous allons l'aider, Cath à la barre, Sylvain (le propriétaire du bateau) relève ses ancres et moi dans l'annexe qui fait office de moteur car son moteur ne marche plus. Malgré notre intervention, son bateau se plante dans la vase à 3m de la mangrove et grâce à l'aide de Kapuera et Ti'Plouf, à 3 annexes, on le tire de ce mauvais pas et on le mets à une bouée car ses ancres ne semblent pas vouloir accrocher (il a peu de chaîne). Sylvain, Canadien ou plutôt Québécois, nous remerciera chaudement et nous en profiterons pour lier amitié. Moral : si tu fumes profites-en pour faire la vigie, on ne sait jamais !

Cancùn : Zone hotelière Un petit tour en taxi collectif m'amène à faire le tour de la zone hotelière de Cancùn. En fait de zone hotelière, c'est totalement gigantesque ! Hallucinant, je suis extatique devant tant de dévolution à un tourisme de masse, touristes qui ne sortent pas ou à peine de leur hôtel. A ma droite, une succession d'hôtel ***** (On y retrouve tous les grands noms des chaînes hotelières de luxe), à ma gauche des bars, des boites de nuit, des magasins de cochonnerie attrape-touristes et des magasins de luxe et même de grand luxe (Chanel, Vuitton...). Bon, le tout me frappe un peu certainement par manque d'habitude de voir ce genre de centre concentrationnaire pour touristes. Mais bon, chacun ses goûts.

Mais d'un coup, je me fais la réflexion que c'est à Cancùn qu'on lieu les sommets alter-mondialisation, et là je me mets à me marrer; quel foutage de gueule tous ces alter-mondialistes qui viennent ici, un des temples même de la mondialisation capitalistique, exactement ce contre quoi ils disent vouloir lutter... Certes, ce genre de sommet nécessite un centre hotelier de grande capacité mais de là à en choisir un qui est l'exemple même de la capitalisation du système économique mondial, il devrait y avoir un pas, non ?!!? Il me semble, dès lors, qu'on peut résoluement se poser la question de la fumisterie (ou non... chacun son avis) des sommets réalisés pour proposer une alternative populaire au G7/G20. Les gens (comme les journalistes détachés sur place pour suivre l'"évènement"...) venant à ces sommets ne feraient-ils pas que s'offrir au frais de la princesse une bonne semaine dans un palace à Cancùn ? (NbC : et dire qu'il était patron avant, comme quoi la retraite ça change un homme ;-) ). (NbC 2 : il a changé de marque de cigares ou alors c'est les cigarettes mexicaines... ceci explique peut-être cela. Mais pourquoi tout ces mots compliqués et d'où les connaît-il ??)

Special Thanks Nous remercions particulièrement la Marina Paraiso, Régis et Franck, pour leur accueil, leur gentillesse et leur générosité. Merci Régis d'avoir supporter (?!) Thomas qui te suivait partout et te bombardait de questions.
Merci à vous, équipages de Ti'Plouf et de Kapuera, de votre amitié et de ces moments passés : Noël inoubliable, chasse à la langoustes mémorable, apéros et barbecues pffff j'ai plus les mots. Merci pour les cours du Cned, les bouquins, les frinques, les conseils et le gardiennage du chat !. Merci aux enfants pour toutes les parties de chasse au trésor, courses poursuites, après-midi playmobils, dégustation de gateaux (un à la fois les enfants, laissez en pour les autres !).
Bref, merci pour ces deux mois passés en votre compagnie. Bonne continuation. On espère vous revoir dans le Pacifique, ou qui sait, peut être à Cap Breton. De toute façon la prochaine tournée est pour nous, vu qu'on a jamais réussi à vous en payer une jusqu'à présent ! Bon vent et à bientôt qsur nos sites respectifs.

Point de vue des enfants

Romane

Il y avait Régis, dans une marina, avec un bar. On a pu faire des lessives. On a retrouvé les copains et les copines de Ti'plouf et Kapuera : Timothé, Bartholomé, Salomé, Enzo et Léa. On s'est bien amusés avec eux, on a fait une chasse au trésor à l'anniversaire d'Enzo et Léa avec du vrai argent pour tous. C'était le trésor de Régis. On a joué dans la piscine, Thomas a appris à plonger avec Timothé et moi j'ai appris en les regardant. On a vu un petit scorpion noir mais il ne fallait pas le toucher. Un monsieur l'a pris pour le jeter plus loin. Au bar on pouvait demander des boissons à Régis, et on a fait un concert avec un groupe qui chantait un soir. J'ai pu jouer à Didi-jeux parce qu'il y avait internet. On a joué aussi avec une petite charriotte mais après on avait plus le droit parce que c'était pour les clients. Maman pouvait aller faire les courses dans un grand magasin pas loin à pied. Elle nous ramenait des goûters (pleins de Donuts).




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