Navigation Fakarava - Anse Amyot
Nous sortons de Fakarava par la passe Nord, passe très large et facile à embouquer, surtout avec le courant sortant. Pas de souci jusqu'à ce qu'on tente d'envoyer le spi. Là, on se plante dans la manoeuvre, enfin surtout Cath (à mon avis) et pan ! le spi passe à l'eau (le bateau avance à 4/5 noeuds) et zou se déchire, on le remonte comme on peu mais il est bien abimé : déchiré, la ralingue est défaite sur une bonne longueur, plus question de l'envoyer pour le moment. Du coup, on se prend la tête avec Cath, elle n'a pas fait la manoeuvre correctement et je l'engueule. Elle, encore moins contente, en a marre. Bonne prise de tête ! Et pour couronner le tout, le pilote fait des siennes et ne tient pas (faut vraiment que je le répare celui-là, il commençait à donner quelques signes de faiblesse mais ca se confirme là). Vu l'enguelade entre Cath et moi, je barre toute la navigation, quelques 35MN, soit 7 heures scotché à la barre. Ils sont fous ceux qui n'ont pas de pilote !!!! (spécial pour Stéphane et Elia). (NbC : ouais ben les skipper qui attendent de leurs coéquipiers des manoeuvres niveau "coupe de l'América" je les *$%£@#*!!! C'est énervant à la fin de passer pour le manchot quand le cap'tain ne voit pas que le spi était déjà en train de merder avant même la manoeuvre. Alors camembert et barre !!)
Anse Amyot
Nous arrivons à l'anse Amyot, c'est joli. L'entrée est facile à prendre avec un alignement de deux balises. A l'intérieur, des bouées sont à disposition, un bateau m'a dit qu'elles étaient gratuites (ce qui n'est pas complètement vrai mais pas totalement faux non plus...). Donc nous en prenons une pas trop près des habitations que l'on aperçoit sur la rive nord de l'anse. En bon ermite, nous ne descendons pas à terre tout de suite mais seulement le lendemain après-midi (le matin, c'est école). Nous rencontrons Valentine et Gaston qui tiennent un bar restaurant là. Ils nous accueillent gentillement, nous passons un bon moment à discuter avec eux. Ils reçoivent beaucoup de visites de voiliers (environ deux cents voiliers passent chaque années ici).
Sur leur conseil, nous allons faire du snorkeling dans la petite passe côté nord. A peine à l'eau, nous sommes entourés d'un banc de poissons perroquets assez impressionnant ; une bonne soixantaine de perroquets de belle taille sont tranquillement en train de se nourrir de corail sans même être effrayé par notre présence. C'est la permière fois que je vois autant de perroquets aux Tuamotu. Nous continuons vers la sortie de la passe (le courant est entrant, nous allons à contre-courant histoire de pouvoir facilement rentrer en cas de besoin). Le corail est splendide, les poissons nombreux et de toutes les couleurs, juste un petit requin. Les enfants feront l'un de leur plus long snorkeling. Petit à petit, ils tiennent de mieux en mieux. Ils plongent même de temps en temps pour voir et toucher le fond. Nous allons ensuite de l'autre côté, vers le Sud et les parcs à poissons de Gaston. Nous sommes médusés par la quantité de poissons qu'il contient. Difficile à dénombrer mais plusieurs centaines facilement.
Ils font du poisson pour le vendre à la Goélette (navire commerciale historiquement à la voile mais mainteannt petit cargo) qui le vendra à Tahiti. Gaston prélèvera 400 poissons de ce parc. Surtout des carangues, quelques perroquet et trois requins dormeurs au fond que Gaston enlève à la main pour ne pas qu'ils abiment le parc en se réveillant la nuit. Comme beaucoup de voiliers de passage ici, nous devions passer une nuit et rejoindre Eol à Apataki mais nous nous laissons accaparer par la magie du lieu et finalement, nous resterons quatre jours. Nous n'avons pas fait grand chose mais l'endroit possède un je-ne-sais-quoi avec Gaston et Valentine qui fait qu'on a du mal à partir. Nous signons leur livre d'or des bateaux de passage et on met les voiles pour Apataki dans l'espoir qu'Eol nous aura attendu (enfin les voiles, j'aurai bien mis le spi mais bon, il est à recoudre sur une grande longueur, il va nous falloir une machine à coudre... Rapanui,où es-tu ?!!!... Et bien sur Cath ne veut pas réparer sa faute... oui je mets de l'huile sur le feu... j'aime çà !!!) (NbC : droit de réponse : tu sais ce qu'il te dit le spi ? µù£$@#%%µ* ! Et puis y'a que ceux qui le sorte jamais qui le déchire pas. Tabarly déchirait les siens au moins 3 fois par course! Alors arrête de pleurer et barre ! Et si je veux déchirer le spi, je le déchire ! Vu que c'est moi qui vais le réparer de toute façon même si c'était pas moi qui l'avait déchiré).
Galerie de photo de l'Anse d'Amyot :