Le mouillage Arrivant en fin de journée de la traversée du canal et après avoir dit au revoir à notre "adviser" nous cherchons une place au mouillage devant la marina. Ca nous paraît très rempli avec une bonne vingtaine de bateaux. Qu'est-ce que ça doit être en "saison haute" (entre mars et mai) !!! on s'y reprendra à 3 fois pour mouiller (première fois de notre vie que cela nous arrive). Le sol est vaseux, il faut compter avec un marnage de plusieurs mètres et la houle provoquée par les incessants va-et-vient des pilotines et autres navettes. D'ailleurs cette place ne conviendra pas à nos voisins qui nous demanderons gentiment de partir. On se mettra au fond, on sera tranquille !
Pour aller à terre il faut "débarquer" à un quai qui sert aux petits ferrys. Le quai est incliné à 15°, un côté bas blindé d'annexes, un côté haut où il faut escalader pour se retrouver sur le quai, un côté sous les pilotis de la marina avec pleins de cailloux et un côté pour les ferrys pour leur débarquement, ceux qui se sont mis là ont vu leur moteur d'annexe écrasé !! Faîtes votre choix ! elles sont belles les places, et elles sont chères ! 5$ la journée même pour 5 minutes, semaine payable d'avance, merci, laissez votre portefeuille, on en prend soin. Snif !
Nous changerons de mouillage pour la seconde semaine (le portefeuille n'est pas la corne d'abondance). En fait le mouillage de l'autre côté de la presqu'île, de l'autre côté de la route.... Ca va être sport pour aller à terre. En effet, il existait un quai ainsi que 2 accès aux docks. Mais suite à une première tempête, le premier escalier/ponton est tombé à l'eau. Ils ne l'ont pas réparé. A la suite d'une seconde tempête, le second ponton a été emporté. Ils n'en ont pas remis un autre. Résultat : quand vous voulez débarquer vous arrimez votre annexe au quai flottant (toujours là !!) puis vous allez à terre par l'intermédiaire d'une annexe en plastique rouge (hyper pas stable) et vous tirez sur le bout (à la mode des passeurs de rivière d'antan avec leur bac !). Vous arrivez au niveau d'un escalier en pierre (à marée basse, boujour les glissades). Une petite acrobatie et vous y êtes (ou pas !). On voit bien qu'à la prochaine tempête c'est l'escalier en pierre qui va partir mais bon, un grand projet immobilier est en cours pour une tip top marina de luxe... alors les voileux... comment dire....
Escale technique Bon c'est pas tout ça, mais on a des trucs à faire, la liste n'est pas forcément longue comme le bras, mais on se connaît, on va se retrouver à courir partout le dernier jours pour tout finir. Pas cool ! Alors, organisons-nous et d'abord faire connaissance avec les français aux mouillages du coin et demander les bons tuyaux. On apprends par Eol que LE coin de rencontre c'est la "shopette" ! huhu ! le coin internet et bière, donc le coin des français ? En tout cas ça devient notre point de ralliement quotidien. Les gamins sont ravis, ils se retrouvent, cours, obtiennent dans les bons jours : coca, fanta ou glaces. Ils finissent noirs de saletés, crevés, capricieux. Bref, le bonheur !
Nous, nous sympathisons avec Talabao (Xavier, Anne, Léo et Titouan) qui nous donnent toutes les adresses (en plus de celles fournis par Eol, merci merci), les bons trucs du coin. Nous les en remercions vivement (et merci pour la confiture ! miam !), avec Rapa Nui (Nicolas, Valérie, Amélie et Maël) qui avait fait le passage du canal avec nous (pour la montée, la descente avec d'autres bateaux a été nettement moins cool), Le Yes (Alain, Eve et Axelle). Une bonne bande qui s'échangent la météo, les films, les actu, les coups de main. Bref, avec un peu de chance on se retrouvera dans les îles ? Je l'espère de tout coeur. Les amitiés de voiliers sont toujours plus fortes que les terriennes (enfin je trouve. On connaissait à peine nos voisins parisiens au bout de 2 ans. On connaît mieux les voiliers en 3 rencontres... dingue ! Mais c'est un avis très personnel, que je partage entièrement avec moi-même :))
Tandis que Laurent prend les adresses pour tout ce qui est technique, moi je me renseigne sur les magasins d'alimentations et tout pour la maison. C'est pas le tout de boire une bière, j'ai 5 mois d'avitaillement à prévoir. Argh ! Va falloir tout faire rentrer dans le bateau, mais vu qu'on a jamais été "à plein", ça devrait aller.... enfin j'espère.
Première sortie tous ensemble pour un "mall" à l'américaine. Nos centres commerciaux sont RI-DI-CU-LES à côté, même les plus grands. Huhu ! On n'évitera pas la case McDo, mais bon, une fois de temps en temps. Moi, perso, les hamburgers je ne peux plus, je vais opter pour un repas japonais et Laurent pour un chinois. Chacun ses goûts ;-) Le plus impressionnant est l'espace restaurant : une grande place avec plein de tables et de chaises fixés au sol, et tout autour, plein de fast food de toutes sortes : le truc sympa, c'est que du coup, chacun peut prendre SON fast food. Tous les pays ou presque sont représentés : Amérique, Chine, Japon, Mexique, Panama, Brésil, Oriental... sauf bien sûr la France !
Nous ferons une partie des premières grosses courses (12 litres de vin ? ah bon j'ai noté ça sur ma liste ? NdP : oui oui, c'était sur la liste... du cousin !).
Nous avons moins de 2 semaines pour tout faire : réparer les feux de mouillage, s'occuper de notre fuite d'eau, vérifier la table, ranger le bateau, virer ce qu'on a gardé "au cas ou" mais qui ne servira jamais, vérifier les toilettes tribord, acheter un régulateur pour les panneaux solaires (vu que le nôtre a grillé), faire une nouvelle chaise de moteur d'annexe, vérifier les haubans, réparer les filets, recoudre le lazzy-bag, s'occuper du frigo (qui fuit aussi ! mais qu'est-ce qu'il a ce bateau !), faire les courses, ne pas oublier l'école pour les schtroumphs... ok, c'est mort, vacances.
Panama City Nous arriverons à faire tout ce que nous voulions (ou presque, en tout cas le vital-nécessaire-obligatoire ; faut quand même garder des trucs pour la traversée !!). Jean-Luc, mon cousin qui arrive dans quelques jours, amène un nouveau régulateur et du fil suifé (ou poissé). Nous sommes étonnés, encore une fois, de voir à quel point ils sont pauvres en accastillage "voilier". Depuis que nous avons quitté Grenade et hormis Curaçao, on ne trouve plus rien en accastillage. La moindre poulie, la moindre bobine de fil à voile ou petit accastillage nous demande des heures de recherche dans toute la ville (ou île), une folie financière en taxi, des palabres fran-glais-gnol avec des vendeurs qui n'y connaissent rien, des renvois incessants à telle ou telle échoppe qui nous renvoie à la première. Bref !! Si on veut préparer un bon accastillage avant le Pacifique, autant s'y prendre très à l'avance (dès Grenade ou Curaçao) ou alors avoir quelqu'un qui vous ramène ça d'Europe, mais faut pas se faire choper à la douane (sinon c'est pot de vin et grosses factures assurées).
Le MPPT (régulateur) installé, les feux de mouillage (changés 2 fois car les nouvelles leds ne se voient pas ?!? et c'était juste un faux-contact) (merci Jean-Luc d'avoir monté Laurent la troisième fois, mon bras refusait et a décidé de faire sécession), l'entrée d'eau à priori bouchée, la table remise et siliconée mieux que Lolo Ferrari, la fuite frigo réparée, les placards, équipets, fonds remplis à ras-bord (argh, la ligne de flottaison a pris un choc). Plus qu'à faire les pleins de gasoil et d'eau et c'est parti mon kiki !
On fera quand même, grâce à Eol (merci merci merci, nous sommes de très mauvais touristes), la visite de la vieille ville de Panama City. Très joli, en plein travaux de réhabilitation, avec le palais présidentiel à côté. Ravissant. Une belle sortie à faire.
Sinon de Panama nous aurons vu ses buildings, ses malls, ses périphériques, son aéroport, ses bouchons du matin, ses marinas bondés de motor-yachts, et longés les quartiers dits "red" à cause de la drogue, des armes à feux et autres joyeusetés.
On est content de partir. En prime on part un peu tous ensemble (Eol, Talabao, on dit "à bientôt" à Rapa Nui) pour avoir une bonne météo. Première escale : Les Perlas.
Islas de Las Perlas Nous partons le dimanche matin 4 mars. Le temps est au beau et nous filons sous spi. Première navigation tranquille, vent arrière. C'est bbbbbôôôôôô un spi ! Pour Jean-Luc c'est top comme première nav'. Presque trop tranquille, y s'ra même pas malade !! Par contre il commence les coups de soleil ! huhu !! Nous pêcherons même un petit thon rouge de 2-3 Kg. Chouette ! du poisson frais. Trop bien c'te nav' !
On arrive pour l'apéro au mouillage où se trouve déjà Eol, partit la veille. Et on retrouve Talaboa ! chouette !. Et quand on dit qu'on arrive pour l'apéro c'est vrai. A peine arrivé, tous sur Eol pour une soirée endiablée. Oulà ça faisait longtemps. L'alcool coule à flots (enfin non, pas tant que ça, c'est juste que,.. mais bon... enfin, si... mais... bref !), on discute (sérieux à propos du bio, influence de Jean-Luc ??), on rigole, on danse (enfin surtout Anne de Talabao qui est dé-chaî-née). Une bonne ch'tite soirée. Le lendemain les garçons tentent une sortie pêche mais à la place des langoustes ils tombent sur des méduses, aïeuh !
En prenant la météo de la semaine on découvre qu'il y a une bonne fenêtre pour les Galapagos le lendemain. Ok ! une dernière soirée soft tous ensemble et c'est repartis !!
Finalement nous n'aurons rien visité des Perlas, mais comme nous n'avons que 2 mois pour arriver aux Marquises et en faire profiter Jean-Luc, que l'eau n'est pas bien claire (et y'a même pas de langoustes !). On ne peut pas tout faire non plus. Sans regret.
Juste pour le fun
Aller ! j'vous donne ma liste de courses pour 5 mois d'avitaillement à 5 personnes.
- 20 Kg de pâtes
- 8 Kg de semoule
- 60 Kg de farine
- 72 litres de lait entier UHT + 4 Kg de lait en poudre
- 15 Kg de riz
- 30 paquets format familial de céréales diverses
- 7 Kg de sucre en poudre
- 20 pots de confiture
- 15 petit pots de nutella
- 12 litres de rhum
- 12 litres de vin
- 25 litres de jus de fruits
- une trentaine de boites de légumes, thon, sardines, fruits au sirop (plus ceux que j'ai fait)
- 5 litres d'huile d'olives et 5 d'huile normale
- beaucoup de petits gâteaux, chocolat, chocolat patissier
- 4 gros pots maisons de sauce bolognaise
- 3 gros pots de ketchup et 1 pot familial de mayonnaise
- une bonne dizaine de pot de crème UHT et 6 pots de lait concentré sucré
- 42 oeufs (+ des oeufs en poudre venus de France par valise touristique)
+ le marché pour avoir du frais jusqu'aux Galapagos et plus si possible : 7 ananas, 5 grosses mangues, une vingtaine de bananes plantain et une de banane dessert, 5 Kg d'oignons, 10 kg de patates, une trentaine de tomates, 8 poivrons (mis en bocaux), une quinzaine de pommes, 15 concombres, 3 Kg d'orange.
ET 20 Kg de litière + 20 Kg de croquettes (pour Vénéz', j'a-do-re faire des calculs d'avitaillement pour un chat! pfff !)
Galerie de photo de notre visite de Panama City et Islas Perlas: