Catamaran Black Pearl

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Les Marquises : Nuku Hiva, anse de Taiohae


Eh bien ça y est. On a traversé (en partie) l'Océan Pacifique. Comme dirait Laurent : "Encore un rêve de réalisé". Veinard ! On va pouvoir se poser, scolariser les enfants pour la fin d'année scolaire, faire le bilan du bateau, prendre du bon temps.

Carte de Nuku Hiva aux marquises

Ua Huka
Raie Manta à ua HukaA notre arrivée en Polynésie, nous passerons 2 nuits à Ua Huka. Merveilleuses, au pied d'un a-pic magnifique où seules les chèvres crapahutent (de vrai chamois). Les enfants peuvent se baigner, nous aussi, même si l'eau est trouble. Nous aurons même la visite inattendue d'une raie manta de plus 1,5m de long (enfin de large car c'est d'aile à aile que leur taille se mesure). Nous irons la voir, histoire de faire quelques photos (évidemment celui-ci est en panne de batterie) et je me ferai même une frayeur lorsqu'elle décidera de venir me voir. Argh ! marche arrière toute ! La taille de la raie manta nous impressionne mais la surprise est l'épaisseur : les autres raies sont fines, pas très épaisses alors que la raie manta est très épaisse : 40 cm au moins.
Bon le guindeau se mutine, nous avons besoin de faire le plein de frais, de scolariser les enfants : nous allons à Nuku Hiva au petit matin ce dimanche 22.

Nuku Hiva
Peu de bateaux au mouillage de Taiohae et surtout un accueil très chaleureux de Catherine et Jacky : ils nous apportent des fruits frais et des pamplemousses ! Waouh ! le festin de midi. Nous apercevons même : Celian ! Oh ben ? ils devaient rester plusieurs semaines à Hiva Oa. Bon, on leur demandera. Lundi matin, on descend l'annexe, on monte son moteur : on va à Terre ! Arf ! Tout d'abord les formalités administratives (simple, rapide et gratuit, vive la France !), la banque pour le change et l'école pour les enfants. Un peu de promenade, de repèrage : là les shopettes, là la poste, l'hôpital, la cathédrale, là le marché d'artisanat, le wifi. On retrouve Célian, on papote. Ca fait du bien d'être arrivés. Oublié (ou presque) le cafard. La semaine va vite passer : entre l'école des enfants et le listing des "to-do" on n'a presque pas le temps de voir les journées passer.

Cette première semaine sera aussi une semaine de nouveaux soucis : bon le guideau qui fait des siennes, ok, on est mouillé on verra plus tard. Mais voilà que le moteur babord refuse de démarrer lui aussi. M'enfin ?! C'est une mutinerie générale ? on est pas sur le Bounty ! Que diable ! Bon, faut vraiment qu'on trouve un mécano. Et justement les mecs de Volvo Penta nous passent sous le nez. Ah ben tiens. Ils ne viennent qu'une journée par an ici avec leur 4x4 (en avion, SVP), c'est notre jour de chance. Mais bon, en fait ils ne restent pas longtemps donc ils ne peuvent pas nous aider à moins d'aller à Tahiti. En fin de semaine c'est le moteur d'annexe qui lui aussi refuse de continuer. Mais c'est la 4ème dimension ? Les plaisirs de la plaisance hein ?! mouais.

Ouf ! La deuxième semaine on voit les choses plus sereinement (la semaine dernière : un jour de malheur, un jour de bonheur, ça use !). On a trouvé un mécano sur place qui accepte de nous faire le boulot pas trop cher. Super sympa, il regarde aussi le moteur de l'annexe. Il a entièrement vérifié les moteurs et nous donne les adresses et coordonnées pour les pièces. Merci Patrick ! En dépannant un marin, en rade d'annexe aussi (mais lui il l'a perdu en mer, on lui prête un de nos kayak), il nous prête son moteur d'annexe !! Merci Daniel ! Parce que ramer sur une annexe de 110Kg merci bien ! Comme le dessal ne fonctionne pas sans moteur, et que de toute façon il lui manque une durite haute-pression, nous attendons la pluie pour faire les pleins. Finalement, nous serons dépanner par un local qui nous ammène à une source potable en voiture et nos 200l de bidons pour faire les pleins. Merci Motaï ! Evidemment ! il pleut averse 2 jours après. Pas grave, on en profite pour faire des lessives. Héhé ! Ouf ! la semaine est finie. Que nous réserve la troisième ?

Mini festival de l'école
Raie Manta à ua Huka Cette semaine sera plutôt chargée : un mini-festival organisé par l'école des enfants, notre anniversaire de mariage. Houla ! Le mini-festival est un spectacle de danse marquisienne enseignée dans le cadre de la "sauvegarde" de la culture marquisienne. Les enfants exécute les "tapa-tapa" et autres danses sur un thème prédéfini (cette année les oiseaux). C'est un ravissement pour les yeux car les enfants du CM2 à la petite section de maternelle sont en costumes traditionnels et faits main (y compris les coiffes et bagues en plumes !!) et pour les oreilles car ils chantent en marquisiens. Des enfants sont aux "pahu" (tambours traditionnels). Voir nos petits blondinets en costume traditionnels, danser et chanter, ça c'est quelque chose.

Baie D'Anaho
Raie Manta à ua Huka Avec Célian, nous allons passer une journée à la baie d'Anaho, baie très réputé ici pour sa beauté. Un ami, Jean-Paul nous ayant prété sa voiture une semaine (pendant qu'il était en vacance, merci beaucoup Jean-Paul). Nous montons à 7 dans son 4x4 et en avant mauvaise troupe ! Une heure trente de route pour passer les cols et redescendre au nord de l'île dans la baie d'Hatiheu. Ensuite, une heure de marche sur un petit sentier pour passer le col et arriver dans la baie voisine, Anaho. Vue du col, la baie est très belle, spectacle qui vaut l'effort. Sur la plage (de sable blanc, assez rare aux Marquises), les enfants s'en donnent à coeur joie. Nous allons voir le corail en apnée, bof bof, bien mais sans plus par rapport à ce qu'on a pu voir au Vénézuela et ailleurs. On passe une super journée, petit barbecue sur la plage : dur dur la vie...
Le retour est un peu plus dur, les enfants étant bien fatigués. Il faut quand même grimper et passer le col entre les deux vallées pour rejoindre notre voiture restée dans la baie d'Hatiheu. Une superbe journée à profiter de la baie d'Anaho et à visiter la partie nord-est de l'île de Nuku Hiva.

Séances de tatouage
Tatouage marquisien tortue Une des traditions ancestrales des Marquises est le tatouage, véritable art élevé au plus haut rang ici. Se faire tatouer aux Marquises, c'est un peu comme un tampon sur le passeport qui certifie que vous y êtes passés. Les tatouages ont une signification propre à eux en fonction des motifs qui y sont dessinés. Pour effectuer un tatouage, il faut discuter avec le tatoueur, afin que celui-ci cerne votre personnalité et vous effectue un tatouage qui vous correspond.

Il existe deux types de tatouage :
- le tatouage traditionnel, au tap-tap, ie on vous enfonce des aiguilles et autres objets à l'aide de marteau afin d'effectuer les dessins pendant que trois ou quatre personnes vous tiennent tellement la douleur est insuportable
- le tatouage à l'aiguille électrique (méthode moderne) avec laquelle le tatoueur va dessiner et réaliser le tatouage sur votre peau (là, personne ne vous tient !).

Bien sur, ceux qui choissisent la première méthode, méthode historique, sont considérés comme des hommes, des vrais ! Euh, nous évidemment, piqués au vif, notre fierté en péril, et désireux de montrer que les marins sont des vrais mecs, on choisit ... la seconde méthode, déjà assez douloureuse comme çà pour ne pas en rajouter !! (NbC : pff ! petit bras !)
Je demande au tatoueur de me faire une tortue (un de mes plus beau souvenir de plongée), après pour le reste c'est lui qui decide. Il réalise un dessin sur papier, en discutant, on apporte quelques corrections, on s'entend sur le prix et hop RDV pris pour le lendemain chez lui. Bon, et ben c'est parti, une fois arrivé chez lui, je m'installe, il dessine en partie le dessin et commence à tatouer : Ailleeeuuhhh ! mais ça pique quand même pas mal ce truc ! Bon, ben y a plus qu'à serrer les dents pendant... quatre heures trente. C'est long, je demande à faire quelques pauses quand même. Mais le résultat est superbe je trouve, cela correspond tout à fait à ce que je souhaitais, le style marquisien est là avec les nombreux Tiki (Dieux marquisiens), la mer et ses vagues.
Tatouage Raie Manta de Cath Si Laurent se fait un tatouage, moi aussi j'y passe. Eh oui ! un de plus.... en fait 2 de plus : un de style marquisien (une raie manta) et un autre qui me tenait à coeur. 2 rendez-vous de trois heures trente seront nécessaires. Quant à la douleur, ayant déjà 2 tatouages, je connais et je sais la gérer (je m'endors presque). Sur les cervicales, près de l'homoplate et sur les tendons c'est sûr, c'est douloureux, mais ce n'est pas long. Ivanka notre tatoueur, n'aura pas à faire de pause avec moi, je ne fume pas et mis à part les zones très sensibles, ça roule facile. Le résultat est superbe ! Maman va me bannir définitivement de la famille ;-) ! Allez ! C'est de l'art ! Et puis ici en Polynésie on entre parfaitement dans le moule !! Tout le monde a des tatouages ici, du plus discret sur la cheville ou sous l'oreille, au plus affirmé sur la moitié du visage. Homme, femme, enfant de 10 ans dans certain cas. Tous et toutes sont tatoués ou presque.

Galerie de photo de Nuku Hiva :
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